restauration p60 montlhéry spécial : (moteur rush super M)

 

Achetée 450 euros sans carte grise (cette voiture ne tournait plus depuis 15 ans), elle est aujourd’hui en CG normale. Elle dormait sous un tas de pneus attendant de finir…en stock car !

Remplie d’eau (le coffre était un jacusi), celle-ci l’a préservée ! Aucune trace de rouille nulle part ! Il faut dire qu’elle avait passé toute sa vie au chaud dans un garage, à l’exception de ces 2 dernières années.

J’avais décidé d’offrir cette voiture à mon père pour ses 75 ans (c’était sa 1ère auto). Les travaux ont démarré en décembre 2004 et l’anniversaire était le 14 juillet.

Il n’y a donc pas de temps à perdre, d’autant plus que j’avais d’abord acheté une autre aronde, soit disant en bon état. Grosse erreur, et je ne pouvais me résoudre à en faire un cadeau (ou alors il y avait tentative d’homicide…)

                        Ci-dessus, telle qu’elle était lors de sa réception à l’atelier où a eu lieu la restauration…  La 1ère étape a consisté à vider l’eau du coffre

    Un coup de booster et elle a démarré presque au quart de tour. Par contre le pot d ‘échappement était ruiné, elle a craché une fumée acre de tous les bords comme une vieille loco…

    1 minute après qu’elle ait démarré, on se serait cru à Londres en plein smog….

                              Il a donc fallu se mettre au boulot…     Dépeçage de la caisse et des habillages, seules les contre-portes ont réellement souffert de l’humidité et ont dû être refaites

                          

    Le plancher était habillé d’une espèce de revêtement en poils de yack qu’il a fallu retirer touffe par touffe car imbibé d’eau

 Les sièges, eux, n’étaient pas pourris du tout. Néanmoins quelques tâches, et un petit bain de soleil après nettoyage. En fait ils étaient recouverts d’une housse d’origine couleur rouge grenat en skai très épais qui était l’option « top luxe » à l’époque.

la partie grattage ne fut pas une partie.... de plaisir, mais bon hein...

                       

Après, et bien c'est la phase apprêt !

                                                    

réfection des pare-choc à l’huile….de coude

 

Le ciel de toit était à l’état neuf, un passage au karcher point !

Les contre-portes avant...  et après passage chez le sellier…

                            

Passons à la teinte définitive, la montlhéry spécial était la seule à pouvoir disposer d’une peinture métal. Elle fût d’ailleurs quasi exclusivement vendue en gris métal. 
Malheureusement la teinte que j’avais retenue s’est avérée au final un tantinet trop foncée par rapport à l’origine…

                                           

Et enfin dehors….. même pas 8 jours avant la remise des clés au futur propriétaire !  Il faut savoir que ce dernier venait régulièrement à l’atelier ou la p60 était  restaurée (car cet atelier appartient à l’un de ses cousins). A chacune de ses visites, c’était le branle-bas de combat pour recouvrir en toute hâte la montlhéry de sa bâche… Et la plaisanterie a duré plus de 6 mois. Mon père se faisait parfois sortir manu-militari de l’atelier !

Et là surprise : Alors qu’elle avait toujours tourné avec 5 l d’essence dans l’atelier, je vais faire le plein. 300 m plus loin, terminé, la panne (heureusement l’atelier en photo était à 350 m…).   Après un certain nombre d’interrogations, il s’est avéré que le pistolet de la pompe à essence avait décollé du « charbon » des parois du réservoir, le carbu en était rempli, on eusse dit un moulin à café…. De plus il fallu changer le réservoir car il fuyait juste au dessus du pot d’échappement !

En tout cas, désormais cette voiture fonctionne parfaitement. Dernière opération : changement du maitre cylindre de freins. Le moteur (qui n'a que 68000 km d'origine) a une pêche incroyable.

Elle fume encore (normal 15 ans sans tourner, il faut attendre que les segments se décollent). Les performances n'ont vraiment rien de ridicule avec le rush super M, le couple disponible est impressionnant, on dirait un HDI (et j'en ai un en 2.2 ). Je me suis amusé à rouler "fort" à la grande surprise des autres automobilistes qui se demandaient pourquoi ils n'arrivaient pas à déposer cette antiquité (je n'ai pas osé atteindre la vitesse maxi de 145, mais tout de même un bon 130 et elle prend ses tours aussi gaiement qu'une 205 GTI 115...)

Le freinage est d'ailleurs meilleur que sur ladite 205 1600... et la tenue de route sur ronds points humides également, et ce, à ma grande surprise. Elle ne veut pas décrocher, alors qu'avec ma 205, il suffisait d'un rien pour que l'arrière s'agite...

                    

  flanc blanc réalisé à l'aide de mastic sanitaire acrylique